LA CRISE DE L'EURO : 2010 - 2013

De 2010 à 2013, l'Euro a connu de nombreuses crises, qui ont même fait craindre un éclatement de la zone euro. L'exemple grec est le plus connu, mais d'autres pays se sont également retrouvés en difficulté. L'Irlande a  eu recours à une aide exceptionnelles et le Portugal et l'Espagne ont été menacées dans leur crédibilité financière. 

En 2014, il semble que ces crises aient été surmontées. D'où est venue cette crise de l'Euro et en quoi a-t-elle changé l'Europe ?

La crise de l'Euro trouve son origine dans la crise financière américaine de 2007.

La crise se propage d'abord par la grave situation de nombreuses banques européennes. Elles avaient placé des capitaux aux Etats-Unis, et quand la bourse de New York s'est effondré en 2007-2008, les banques européennes qui avaient investi aux Etats-Unis ont  font face à d'énormes pertes. 

Les Etats européens ont soutenus ces banques, pour éviter un effondrement de tous le système bancaire européen. Toute l'économie aurait été immédiatement paralysée.


Les gouvernements européens ont  surtout voulu empêcher une crise économique majeure et, pour cela, elles ont massivement emprunté. 

Tous les dirigeants européens avaient à l'esprit le scénario des années 1930, où l'effondrement de la bourse avait conduit à une crise économique majeure, puis à une pauvreté de masse. 

Pour cela, les pays de la zone Euro ont emprunté sur les marchés financiers pour injecter de l'argent dans l'économie, et ainsi aider les entreprises et les consommateurs. A force d'emprunter, les Etats européens se sont retrouvés lourdement endettés. Cet endettement est la cause de la crise de l'Euro. 

En 2010, éclate la crise de l'Euro. La Grèce est, alors, au centre de cette crise. 

En 2010, une inquiétude grandit au sujet de la Grèce. Pourra-t-elle rembourser son immense dette ? Les marchés financiers en viennent à refuser de prêter à ce pays. L'Union Européenne doit alors agir. 

D'abord dans l'urgence, l'U.E. choisit d'apporter un soutien à la Grèce, un soutien qui s'additionne à celui du FMI, le "Fond Monétaire International". En 2012, un autre grand plan de soutien intervient, alors que la Grèce est à quelques jours de la faillite. 

L'aide à la Grèce est conditionnée à une politique de réduction drastique des dépenses de l'Etat grec. Cette réduction plonge l'économie grec dans une forte récession qui frappe les citoyens du pays, mais elle a pour but d'assainir les finances du pays.

Après la Grèce, d'autres pays se sont retrouvé contraints de demander l'aide de l'Union : L'Irlande, le Portugal, Chypre...

De son côté, au sein de l'Union Européenne, un certain consensus se fait jour. "Laisser tomber un pays" serait le début d'une réaction en chaîne qui pourrait détruire l'Euro.

Les pays de la zone Euro créent dès 2010, un "Fonds Européen de Stabilité Financière", le FESF. Pour éviter une répétition de la crise grecque, ce F.E.S.P. propose aux pays en difficulté des taux d'intérêt assez bas. Cela leur permet d'emprunter plus facilement et de relancer leur économie. 

Ce système a permis de concilier deux impératifs : remettre de l'ordre dans les finances de nombreux pays et maintenir la cohérence de la zone Euro. 


A la fin de 2013, aucun pays membre n'a quitté la zone Euro. Au contraire, le 1er Janvier 2014, la Lettonie adopte l'Euro et devient le 18ème membre de la zone Euro.

On retiendra de la crise de la zone euro trois faits majeurs :

- Le rôle de la Banque Centrale Européenne  (B.C.E) qui s'est montrée très efficace pour fournir des liquidités, souvent aux banques, et empêcher un chaos financier de s'installer. La B.C.E., discrètement mais efficacement, a jouer son rôle de "banquier de la zone euro". 

- Le rôle essentiel du couple Franco-Allemand et, en matière monétaire, le rôle décisif de l'Allemagne. La localisation de la B.C.E à Frankfort n'est pas le fruit du hasard, mais marque une certaine continuité avec ce qui avait été la gestion du Deutsche Mark, ce qui a été un élément de crédibilité pour la zone euro. 

- Le passage par la zone euro d'une première "épreuve du feu". Une solidarité de fait entre les membres de la zone Euro a été mise en place. 

On a vu, aussi, apparaître une Europe "à deux vitesses", entre membres de la zone Euro, qui avaient un "intérêt vital" en jeu et les pays non-membres, qui étaient certes impliqués, mais de façon plus distante. 

Cette solidarité de fait entre les membres de la zone euro a constitué un "choc fédéraliste", comme disait Jaques Delors, choc fédéraliste, qui apporte de nouveaux droits et devoirs aux pays membre de la zone euro. 

Cependant, l'économie européenne, comme celle des Etats-Unis, n'est pas encore, en 2014, dans un état satisfaisant, compte-tenu du chômage élévé. La zone euro a bien passé les années 2007-2014, mais il est encore trop tôt pour dire que tout danger est écarté. 


GULLIVER MEDIA PEDAGOGIQUE. 





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